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Coup de tonnerre aux USA. Il fait froid dans le dos à Bruxelle
Intelligence et géopolitique : résultats des élections américaines du 5 Novembre 2024 , que faut-il en dire ?
Nous prononcer sur les élections américaines de cette années est plus qu’imperieux tant l'avenir du monde est en jeu.
Cette élection est, par son impact, probablement la plus importante jamais organisée aux États-Unis.
Quelles seront les conséquences avec la victoire de Trump ?
Sur le monde : en filigrane, la guerre Ukraine-Russie :
La résilience russe a été plus que spectaculaire malgré plus de 17 500 sanctions américaines et européennes.
Le gouvernement ukrainien est au bord du gouffre malgré les milliards de dollars d'aide.
Une victoire des démocrates pourrait conduire notre monde vers une troisième guerre mondiale, car Poutine est prêt à tout pour protéger la Russie des menaces de l'OTAN.
Avec Trump, le conflit ukrainien serait, selon lui, résolu en 24 heures (bien sûr, aux conditions de Poutine).
Conflit israélo-palestinien
Conflit israélo-palestinien : Il est clair que le soutien américain à Israël restera indéfectible. C'est une question de responsabilité morale des États-Unis envers Israël. Cependant, il serait judicieux de faire avancer la solution à deux États : les Palestiniens ont droit à l'autodétermination, bien que des colonies aient été construites illégalement sur des terres qui ne leur appartenaient pas.
Allemagne
Allemagne : Les vrais patriotes de la première économie européenne auront de bonnes raisons de renormaliser leur relation avec la grande Russie : il faudra pomper plus de gaz russe. Quand il y a de l'énergie, l'économie se porte bien.
Conséquences sur les relations russo-américaines :
Avec Trump, une normalisation future des relations serait possible.
Conséquences sur les relations sino-américaines :
La Chine fait aujourd'hui trembler les États-Unis :
Exclue de l'ISS en 2011, la Chine a construit sa propre station spatiale. La guerre dans l'espace sera de plus en plus rude.
La Chine est dans notre liste des pays qui excellent en intelligence stratégique. Ils sont redoutablement stratèges.
Industrie électronique et guerre industrielle : la Chine a déjà franchi la barrière des 7 nanomètres. Huawei s'en sort bien malgré toutes les sanctions et la guerre menée par les services de renseignement américains.
L'art de l'espionnage industriel n'est plus à enseigner aux Chinois, mais les Américains devront redoubler de vigilance.
Guerre commerciale : les tensions vont certainement s'intensifier.
Conséquences sur les relations avec la Corée du Nord :
La Corée du Nord, un autre pays d'intelligence stratégique, a déjà atteint l'autonomie stratégique avec l'arme nucléaire et ses missiles balistiques. L'Amérique ne lui fait plus peur.
Conséquences sur les relations avec l'Iran :
Concernant les relations avec l'Iran, sous l'influence de la question palestinienne, il serait souhaitable d'envisager un réchauffement des relations USA-Iran. L'administration Trump précédente, lors des accords d'Abraham, avait mis de côté la question palestinienne. Cette fois-ci, les Républicains ne devraient plus commettre cette erreur.
Conséquences sur l'Afrique :
En tant que laboratoire d'intelligence, nous n'avons généralement aucun intérêt à nous prononcer sur des pays en dehors du champ de l'intelligence. Comme je le dis souvent : les pays africains sont des États distraits, sans réelle existence, surtout les pays francophones.
Ô, les Africains ! Non, ce ne sont pas les damnés de la terre, mais les auto-damnés de la terre. Qui les a condamnés ? Personne ! La Chine, l'Inde, la Corée du Nord ont également subi le joug de la colonisation. Aujourd'hui, elles font trembler le monde par leur puissance scientifique et technologique. Le diable n'est pas chez le voisin, il est en soi. Le démon de la pauvreté et de la misère ne vient pas de l'Occident. Il réside dans la mentalité africaine, encore trop pauvre.
Les Africains sont les seuls peuples de la terre qui ne savent pas vraiment pourquoi ils existent ni quel est leur rôle. L'Afrique est une contrée plongée dans la nuit noire de la technologie et de la science. Où sont leurs philosophes, que font -ils . Nos professeurs de philosophie des lycées et des universités ne devraient-ils pas amener la philosophie et la science au peuple à travers des salons populaires ? Les symposiums et colloques scientifiques ne suffisent plus.
Ne devraient-ils pas aussi éclairer les décideurs et les hommes d'affaires à travers des salons aristocratiques ? Ce sont les charlatans des églises de réveil qui jonchent nos rues et diffusent la pauvreté mentale et spirituelle. Ils distraient le peuple et lui font perdre son temps. Kagamé, qui est philosophe et militaire, l'a bien compris : au Rwanda, le désordre religieux est interdit.
L'Afrique a besoin d'un véritable Aufklärung. Où sont les Voltaire, les Diderot, les D’Alembert de l’Afrique ?
L'Afrique est plongée dans la nuit noire de la science et de la technologie, tandis que le peuple africain est égaré et sans repères.
En Afrique, on investit dans la distraction, le football, mais on n'investit pas dans la recherche, la diffusion de la pensée et de la science.
Nos hommes d’affaires pensent investissement uniquement dans les forces matérielles : l’immobilier, les hôtels.
Ils n’investissent pas dans les forces spirituelles : les fondations de philosophie et de sciences, les startups technologiques, les laboratoires de recherche, les laboratoires d’intelligence.
Mais ce qui fait la prospérité d’une société, ce sont ses forces spirituelles : ce sont les trouvailles de l’esprit. Quand celles-ci sont ramenées à la matière et appliquées, alors on transforme la société.
L'Afrique, c'est le lieu où la pensée pure, illuminée par la tradition et élevée en tant que système de savoir endogène, n'a pas encore éclos.
Les Africains tâtonnent encore pour mettre leurs trouvailles dans les composantes d’une superstructure systémique qui servirait de cadre, de paradigme dans la gestion de leurs États.
En Afrique, on a des plantes, on a des minerais, on a des richesses naturelles, mais on n'a pas d'industrie pharmaceutique pour rendre au peuple les trouvailles des chercheurs, on n'a pas d'industrie qui transforme sur place à 100 % ce qui est exploité de façon brute.
Bref, l'Afrique est hors du champ de la conscience de l'existence scientifique et technologique, ce qui justifie son état de région peu industrialisée de la terre.
Un tel égarement n'a que comme pour conséquence : le sous-développement.
Comme le dit l'expert ingénieur géologue, penseur initié et philosophe Bassa Bong Bong Bassong : « En Afrique, on n'a pas besoin d'ingénieurs, mais surtout de philosophes. »
En effet, tout se construit d'abord sur le plan mental. Rien ne se réalise dans la matière avant d'avoir été dans la pensée, disent les disciples du grand hiérophante Thot dit Hermès le Trismégiste.
Les Africains passent le temps à pleurer en accusant l'Occident de tous leurs maux .
Aujourd'hui, les philosophes africains doivent travailler avec les mathématiciens, les physiciens, les biologistes... Il est important et urgent de revoir l'organisation interne de nos universités.
La transdisciplinarité doit être une réalité. Dans les plus grands laboratoires d'intelligence artificielle du monde, des USA à l’Inde en passant par l'Allemagne, la Russie, et l'Angleterre, se regroupent mathématiciens et philosophes. Ils sont la crème des innovations produites par leurs centres de recherche, et leurs trouvailles sont appliquées dans des laboratoires comme Google Lab, DeepMind, OpenAI...
Ils ne faut pas non plus se délecter simplement de notre passé égyptien en disant que l'Égypte pharaonique a fait ceci, cela. Mais , il faut que ces trouvailles scientifiques sur l’Egypte pharaonique contribuent de façon pratique à la révolution scientifique, technologie et culturelle de l’Afrique noire.
Les chercheurs africains doivent se mettre ensemble pour résoudre les problèmes réels des Africains. Un philosophe impacte, il transforme par sa seule présence ; là où il y a la pauvreté, il y a la misère, c'est qu'il n'y a pas de philosophes. Et s’ils sont là, c’est qu’ils ne travaillent pas avec les décideurs. Les décideurs doivent être guidés et éclairés. Car le philosophe est un porteur de lumière.
Et quand le décideur n’est pas éclairé, et qu’il ne veut pas non plus encore être guidé, il faut alors un coup d’État. Un tel coup d’État est un coup d’État positif.
Ainsi, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger, par des coups d’État positifs, ont quitté l’ère de l’obscurantisme pour entrer dans l’ère de la pensée, de la politique (Res Publica, gestion de la chose publique).
Avant, ils n’étaient pas dans l’ère de la Politique, mais plutôt dans l’ère de l’anarchie : faiblesse de l’État, corruption systématique à grande échelle, népotisme, néocolonialisme…
Ainsi, aujourd'hui, les pays africains ne se ressemblent pas. Même parmi les pays francophones, dans la lutte pour l'autodétermination, il y en a qui sortent du lot : il s'agit bien sûr des États de l'AES, les bébés tigres de l'Afrique francophone.
Une victoire de Trump signifie surtout pour les pays francophones :
un affaiblissement plus qu'important du soutien américain à la politique africaine de l'UE ;
donc, subséquemment, un affaiblissement du soutien de la France dans sa politique africaine ;
l'environnement géopolitique sera plus favorable pour les États africains francophones qui voudront vraiment accéder à l'autodétermination, cela bien sûr, à condition qu'ils pratiquent l'Intelligence.
Comme le disait Thomas Sankara : "l'esclave qui n'assume pas sa révolte ne mérite pas qu'on s'apitoie sur son sort."
By Salvador-José , LINKEDIN